Sleeping in Vilna

Why Waste Time

SLEEPING IN VILNA

 

Mike Ladd – voice + synth
Carol Robinson – clarinets + voice
Dave Randall – guitar
Dirk Rothburst – drums + percussion

13 tracks  37:50

AYLCD – 130  (2012) 
www.ayler.com

Reviews

(Free) Jazz Alchemist
March 8, 2013

Mozaïc Jazz
Mars 18, 2013

Sun Ship
Decenber 18, 2012

Eyal hareuveni
All About Jass
October 23, 2012

Piotr Lewandowski
POPUP # 39

Sergio Piccirilli
El Intrus-Dedicato a “la otra musica”
October 21, 2012

Jazz Magazine
February, 2012

 (Free) Jazz Alchemist – March 8, 2013 
A Wonderfully weird creation. Love it.

Sleeping In Vilna “Why Waste Time” is one of those recordings that caught me by surprise. Even no expectations whatsoever can’t prepare you for the music on this album. The cd juggles styles and moods without any regard for genres, musical labels or cohesion. […]”Why Waste Time” jumps back and forth between creepy and soothing, surreal and raw, subtle and direct with a sort of dirty pleasure. It’s theatrical, slightly absurd, and captivating. […]Sleeping in Vilna may care less about particular style throughout but through be told, every particular track of this album has its own form and structure. You’ll find echoes of punk, rap, poetry, rock cabaret, improv and more but If this is a musical anarchy, it’s a very thoughtful one.

Eyal Hareuveni 
All About Jazz – October 23, 2012

Inspiring, unexpected and full of sonic wonders.

This transnational quartet blends poetry with intriguing, all-improvised sonic textures. On the poetry side are vocalist and hip-hop artist Mike Ladd, who worked with pianist Vijay Iyer on the staged projects In What Language and Still Life with Commentator (Pi, 2004 and 2007), and clarinetist Carol Robinson, who has recorded music from such experimental composers as Giacinto Scelsi, Morton Feldman and Luigi Nono. Ladd also employs vintage synthesizers, while Robinson contributes spoken words. Drummer Dirk Rothbrust, who plays mainly new music, and guitarist David Randall, who has recorded with popular acts including Faithless and singer Neneh Cherry, flesh out the quartet.

The 13 short poems and musical musings sketch a new and adventurous manner of presenting poetry with live improvisation. […]this quartet already demonstrates a strong, independent voice on its first project. Ladd is gifted with a charismatic presence and suggestive delivery that covers a spectrum of moods and feelings. […]The quartet’s musical palette is always surprising. Robinson and Randall set a spare, evocative atmosphere for Ladd, reminiscent of innocent childhood, on “Angels Crazy.” “Past Chaser” is the only track where the entire quartet explodes in a fiery improvisation— Robinson adding screams, Rothbrust mercilessly hitting his drum set, Randall playing with effects and Ladd reading his anti-war poem. “Marvelling,” on the other hand, is a touching love poem, with Robinson as vocalist. Randall’s experimentation with effects is the backbone of the poetic musing, “Drenched In Us,” while Robinson’s clarinet encompasses “Steppe Together” in a modern chamber setting.

Sergio Piccirilli 
l Intrus – October 31, 2012

Sin lugar a dudas, Sleeping in Vilna, en Why Waste Time, nos propociona uno de los alegato musicales colectivos mas novedosos, originales y convincentes de 2012.

[…] En ese sentido podría aseverarse que el álbum Why Waste Time del sorprendente quarteto Sleeping in Vilna – más allá de las subjetividades propias de valoraciones estéticas y gustos personales- es un auténtico arquetipo de los modos libertarios y sin fronteras que distinguen a la música creativa de nuestro tiempo.

Sleeping in Vilna testimonia una declaración artística clara, muy personal, novedosa e inquietante fundada en un infrecuente mosaico sonoro donde confluyen la poesía urbana, el arte hip hop y el uso de un arcaico sinthi -sintetizador análogo portátil utilizado a principios de los setenta-

La pátina de incontrastable originalidad que provee la alineación tímbrica utilizada en Sleeping in Vilna, la hibridación de los mundos sonoros que aportan cada uno de sus miembros, el aprovechamiento de múltiples realidades musicales a través de la libre improvisación y el sentido de unidad subyacente que aflora en su propuesta colectiva, hacen de este proyecto un legítimo paradigma de la búsqueda contemporánea por expandir los horizontes de la creatividad musical.

En el fantástico viaje que proponeWhy Waste Timese suceden los climas ambivalentes y exploratorios del magnético Let Nobody; el sórdido y espacioso temperamento elaborado a través de la convergencia de sonidos y palabras en Million Knots, la fina ornamentación que adornan los cuestionamientos surgidos de los textos en Odd Soul, el espíritu del hip hop y el rap que emana de Entropy; el contraste entre los vaporosos modos de la música de cámara y la desnudez del folk en Angels Crazy; las imágenes sonoras cargadas de tensión que se desprenden de Why Waste Time y el arrebato catártico de rock y música electrónica experimental que expresa Past Chaser.

El tramo final del álbum atraviesa una abstracta visión del pop alternativo en Marvelling, ofrece una atmósfera opresiva que evoluciona de manera inesperada en Drenched in Us, asume un carácter nostálgico en el breve The Chew Voices, se aproxima al formato balada y se carga de un nostálgico romanticismo en Steppe Together, elabora un clima sórdido y visceral con vagas reminiscencias de punk-rock en In a Name y concluye en la sutil melancolía que brota del delicioso Oh Honey.

Olivier 
Mozaïc Jazz – Mars 18, 2013

 

Pas de frontières, pas de limites, pas de contraintes si ce n’est celle de s’inventer un monde et de le partager… La démarche est belle et le résultat surprend, déstabilise, puis rapidement, séduit.

Pourquoi perdre du temps quand on peut aller à l’essentiel ?

Le titre de l’album est probablement la seule question que se sont posé les quatre musiciens inclassables de Sleeping In Vilna.

Enregistrés en partie en studio mais aussi sur la scène des Instants Chavirés, les treize petits formats du disque se dégustent à l’aveugle, comme ça, pour le plaisir de sauter de belle surprise en belle surprise. Dès le début du disque, la voix ensorcelante de Mike Ladd nous prend par la main et nous entraîne dans ces chansons qui puisent leurs richesses dans des influences variées, du Rock au Hip-Hop en passant par la musique contemporaine, la Pop, l’Electro (ce grand fourre-tout) et bien-sûr le Jazz (ce super grand fourre-tout). Pour tout dire, l’énumération de ces styles semble paradoxalement réductrice, puisque c’est justement une musique non-étiquettable qui nous est proposée, et elle ne fait que puiser dans ce grand réservoir d’esthétiques les essences nécessaires à l’élaboration du cocktail aux saveurs acidulées qui nous est servi sur un plateau par le label Ayler Records.

Pas de frontières, pas de limites, pas de contraintes si ce n’est celle de s’inventer un monde et de le partager… La démarche est belle et le résultat surprend, déstabilise, puis, rapidement, séduit. Jusqu’à devenir un album vers lequel on se dirige quand l’envie nous prend de nous rafraîchir les oreilles avec de l’inhabituel, et force est de constater que l’on ressent un confort certain en chaussant ces bottes des sept lieues musicales. Tout d’abord parce que le discours ne se dilue pas dans d’inutiles effets de styles visant l’inouï, mais aussi en raison des qualités intrinsèques de ces courtes pièces qui ont des allures de manifestes esthétiques, comme si chaque titre représentait une bonne occasion de redistribuer les cartes. L’originalité tiens de la complémentarité des musiciens et de leur ouverture d’esprit, mais aussi de la diversité des rôles que chacun s’attribue dans le flux des improvisations qui servirent de matière première à la formalisation de cette suite hétéroclite de courtes rêveries majoritairement calmes et apaisantes au sein desquelles le phrasé aérien et minimaliste de Carol Robinson et les guitares flottantes de Dave Randall tournoient et créent d’inattendus climats éthérés. Ils inspirent à Dirk Rothbrust des chants de percussions aussi discrets qu’essentiels, scintillements qui laissent place à des rythmiques plus soutenues sur les titres enlevés mais aussi sur « Drenched In Us », dont la délicatesse n’est pas altérée par la batterie mise en avant. Le titre accidenté « Past Chaser » se termine par un étonnant solo de batterie plongé au cœur d’une jungle de sons urbains. Mike Ladd, rockeur-récitant, rappeur-poète ou slameur-improvisateur, investit chaque morceau et y appose sa signature vocale, qui mêle douceur et rugosité à la manière de l’écorce.

Le marcheur aimant à se perdre trouvera en cette belle petite maison de bois un refuge accueillant. Elle constituera, c’est selon, une étape dépaysante ou une adresse à retenir. Ma promenade m’a conduit jusqu’à elle. J’y reviendrai pour m’abriter des vents violents.

Piotr Lewandowski 
POPUP #39

Sleeping in Vilna has recorded a great, addictive album.

[…] Slepping in Vilna to nowe podejście i grupa łącząca różne światy – uzbrojony w syntezator Ladd jest tu wokalistą, klarnecistka Carol Robinson wnosi element improv oraz monodeklamacji, a Dave Randall (gitara) i Dirk Rothbrust (perkusja) bardziej rytmiczno-rockowy pierwiastek, ale także kolorystyczną sprawność. Why Waste Time to takie wyimprowizowane piosenki, trzynaście zróżnicowanych form, których spoiwem są (wydrukowane na okładce) teksty Ladda. Brzmienia, emocje i formy zmieniają się znacznie, lecz płynnie – od dyskretnych dialogów klarnetu z głosem, elektryczne pejzaże, w których na pierwszy plan może wyjść dowolny instrument, po funkowe antywojenne ciosy lub improwizacyjne spięcia całego kwartetu. Album nie jest długi, ma poniżej czterdziestu minut, muzycy grają skromnie i w skupieniu podporządkowanym sugestywności całości. W obecności charyzmatycznego wokalisty i przy braku stylistycznych ograniczeń Sleeping in Vilna nagrali świetny, wciągający album.

Jazz Magazine 
February, 2012

Une petite bombe discographique de l’entre-genre menée par un flow de sombre héros sur les ambiances bruitites électro-acoustique aux confins du rock alternatifs. .

Sun Ship 
December 18, 2012

Il n’y a rien de plus délicieux que de se faire bousculer par un disque. Pas violenter ou rosser, non… Quelque chose de moins violent. Une charge qui remue les oreilles, et bien mieux encore, les certitudes…

C’est le cas de Why Waste Time de Sleeping in Vilna.

Mike Ladd rencontre trois improvisateurs remarquables, tous aussi iconoclastes que lui.Rien pourtant, au premier abord, ne laisse imaginer la claque que l’on se prend quand le morceau “Entropy” démarre… Les brisures de métal du remarquable guitariste Dave Randall et la poésie politique de Ladd raclent l’âme à la chaux-vive ; Par instant, on dirait du Rap Métal travaillé à la clarinette basse de Carol Robinson. Why Waste Time est un disque court, au format chanson, où l’on entre comme dans une forêt touffue par des chemins à peine éclairée : la clarinette, les jeux électriques de Randall et le synthé Vintage de Ladd sur le très beau “Let Nobody” montrent le chemin. Tout ceci ressemble à une rencontre entre improvisateurs de bonne compagnie, où la parole est un instrument parmi d’autres. Une atmosphère que l’on retrouve par exemple sur “Marvelling” qui joue du souffle des voix chuchotées.

C’est en réalité bien plus que ça, Sleeping in Vilna.

Evidemment, on imagine l’atmosphère chaleureuse dans le cottage en bois typique : les jeux de timbres, de voix, la profusion apportée par le percussioniste Dirk Rothbrust… Ce dernier vient de l’ensemble contemporain MuzikFabrik. Il n’a donc aucun mal à trouver toutes sortes de climats, toutes sortes de couleurs aussi belles que celles de la Baltique.

C’est le cas notamment de “Why Waste Time”, qui donne le nom à l’album et qui s’empare d’un sorte de blues dégingandé où la voix rocailleuse de Ladd ferait presque songer à un morceau de Tom Waits caressé par les improvisations.

Et puis l’on se dit bien vite que tout cela ne serait pas suffisant.

Why Waste Time, c’est du Hip-Hop. Cabossé par l’approche des musiciens, rendu tortueux par l’interprétation… Mais du Hip-Hop.

La clairière au coeur de la forêt où l’on la maison nous invite a été dessiné à la bombe à fragmentation. Ce grand espace ne fait pas qu’illuminer l’album, il abolit toutes sortes de frontières… De celles qui nous empêchait quelques minutes avant d’imaginer Lauren Newton (avec qui Rothbrust a travaillé) sur un album de Roots Manuva. Et pourtant, sur un morceau comme “In a Name”, tout devient soudain possible !

On se plonge dans “Past Chaser” et l’on s’enivre du ton acide de Ladd et des cris de Robinson ; on se surprend du groove bancal et infectieux de Rothbrust qui aurait pu faire merveille dans les productions de Big Dada Records. C’est de loin le musicien le plus impressionnant de cet objet étrange, attachant, précieux qui trouve des continuum inconnus dans le grand déroulement des mouvements musicaux. Qui trouve aussi des voix nouvelles en unifiant les musiques de marge.

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